jeudi 1 décembre 2011

TEST : THE DEAD : Chapter One

Editeur : Corncrow Games
Développeur : Corncrow Games
Date de Sortie : 17 novembre 2011
Prix : Gratuit
Multijoueurs local : non
Multijoueurs online : non


SCENARIO
Une petite intro en BD nous apprend qu'une invasion de zombies s'est abattue tout à coup sur la ville. Pas aussi téméraire que la plupart des héros de jeux vidéo, vous décidez de vous enfuir à la campagne avec votre femme et votre petite fille, direction la maison de campagne dans les montagnes. Là au moins, pensez-vous, la famille sera en sécurité. Eh bien que nenni ! A peine arrivé, vous constatez qu'une horde de zombies encercle la maison. Pris au piège, vous n'avez d'autre choix que d'enfermer votre femme et votre fille dans la salle de bain - comme ça en cas de problème, elles n'auront pas d'issue, c'est malin ! - avant d'affronter la horde, armé de votre seul petit flingue, emporté au cas où en quittant la ville (bien vu !). Il y a un coffre-fort chez vous, qui contient un fusil, plus puissant que votre gun, mais bizarrement c'est un zombie obèse qui se balade avec la clé. Sûrement le gardien qui s'est fait mordre avant votre arrivée...



On le voit, le jeu est sous influence du film de zombies, à commencer par la référence du genre : La Nuit des Morts-Vivants de George Romero. Comme dans celui-ci - petit budget oblige dans les deux cas - vous ne quittez jamais la maison assiégée. Dans le jeu, on remarque aussi quelques clins d'oeil à d'autres classiques du fantastique, comme une tête d'élan tout droit sortie d'Evil Dead 2 et un véhicule de neige à chenilles, issu lui du Shining de Stanley Kubrick. Ainsi, tout comme dans ce film, la menace serait-elle finalement le fruit de votre imagination dérangée ? Auriez-vous enfermé votre famille par pur délire psycho parano ? On n'est qu'au "Chapter One" du jeu, alors, mystère...



GAMEPLAY
THE DEAD : Chapter One est un pur FPS à l'ancienne, où l'on ne retrouve aucun des ajouts apportés par les jeux du genre apparus dans les années 2000 (jauge de vie qui remonte toute seule en se planquant, séquences scriptées, etc.). Ici, comme dans Duke Nukem 3D ou Doom, vous devrez trouver des medikits pour récupérer de la santé et faire le ménage à coups de flingue, sans vous poser plus de question.
Les graphismes sont heureusement "à jour" et l'on apprécie une réalisation soignée, qui sied à l'influence ciné revendiquée par le titre. Huis-clos dans la maison oblige, on ne progresse pas en changeant de niveaux mais en survivant à des vagues incessantes de zombies, chaque vague apportant un peu plus de difficulté au gré de nouveaux zombies plus rapides ou plus difficiles à tuer. En général, viser la tête est classiquement le meilleur moyen de s'en débarasser. Et surtout le plus économique en munitions, car celles-ci sont comptées et il n'est pas rare de se retrouver à sec, condamné alors à slalomer entre les créatures dans l'espoir de trouver une nouvelle caisse de balles.
Une fois armé du fusil, après la vague 3, on extermine plus facilement les zomblards, mais ceux-ci sont plus nombreux en même temps et pour certains plus résistants .
Bref, un gameplay classique mais efficace, qui parvient à ne pas lasser grâce à une difficulté progressive bien dosée. On veut toujours recommencer pour aller un peu plus loin et voir les nouveautés de la prochaine vague. D'autant plus que les deux sticks tactiles sont gérés et de manière parfaite, même si on préférera toujours bouger avec la croix puisque cette option a été conservée. Croix pour  bouger + stick tactile droit pour regarder, encore et toujours la combinaison gagnante pour les shooters sur Xperia Play.
A noter, un petit plus fort sympathique : le jeu exploite la fonction vibrations du phone. A chaque contact avec un zombie, l'Xplay vibre, ce qui ajoute au fun. Mais pas seulement, puisque cela aide aussi à nous alerter quand un zombie nous attaque par derrière.
Un point noir à relever : aucune sauvegarde possible, ce qui a le don d'irriter quand on se fait descendre dans la vague 4 ou 5 et qu'il faut repartir de la 1 !




CONTEXTE
THE DEAD : Chapter One est typiquement un petit jeu indépendant, qui n'aurait jamais vu le jour sur PSP ou 3DS. Deux ou trois développeurs pas plus, installés vraisemblablement dans leur chambre ou leur garage, qui réalisent le jeu sans aucune pression ou directive commerciale. Le genre de produits qu'on trouvait à foison sur PC dans les années 90. Bon esprit donc à l'origine du titre, même si la volonté de s'incrire dans la vague zombies qui nous submerge depuis prés de 10 ans (28 jours plus tard et le premier film Resident Evil, ça date de 2002 !) dénote un certain manque d'inspiration et d'audace scénaristique. Mais ne faisons pas la fine bouche, quand on est fan de fantastique, un pur shoot sur zombies est toujours un bonheur, surtout quand il est aussi bien conçu que ce THE DEAD : Chapter One. Les développeurs ont certes peu de moyens, mais, à l'instar des petites perles du cinéma de genre, ils exploitent toutes les possibilités qu'ils ont avec maëstria. On guette donc avec impatience un probable THE DEAD : Chapter Two.




PERSOMETRE
Fan de fantastique et de shooters depuis toujours, l'idée d'un FPS avec zombies, ça m'emballe cash. L'esprit indépendant avec petits moyens et grande liberté étant aussi quelque chose que j'apprécie énormément, ce jeu avait tout pour me plaire. Bingo, aucune déception pad en mains : le jeu est fort classique mais exécuté avec brio. On sent la passion et le plaisir qu'ont eu les développeurs et ça, c'est un bonheur qui ne se refuse pas.
On aimerait certes que le jeu aille plus loin que son seul décor et ses vagues de zombies, mais la dénomination "Chapter One" nous laisse espérer rapidement une suite, alors profiter à fond du premier chapitre en attendant est sans doute la meilleure chose à faire pour patienter. Surtout que le jeu est 100 % gratuit.

LES PLUS

- Une réalisation globale convaincante
- Un jeu qui respire la joie de jouer communicative
- Une bonne exploitation des vibrations du phone.

LES MOINS

- Un seul décor
- Une seule séquence de jeu
- Pas de sauvegarde.

NOTE

15 / 20
Modeste dans ses ambitions mais fort bien conçu, voilà un titre immanquable pour les amateurs de shoot

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